À quelle fréquence faut-il l’emmener chez le vétérinaire ?

À quelle fréquence faut-il emmener son bichon maltais chez le vétérinaire ? Ce guide t’aide à adopter une routine de suivi adaptée à son âge et à son mode de vie, entre prévention, vigilance et bon sens.

• Une visite annuelle est le minimum recommandé pour tout chien
• Le suivi est plus fréquent chez les chiots et les chiens âgés
• Le mode de vie influence le rythme (ville, campagne, sport, voyages)
• Certains signes doivent alerter entre deux rendez-vous (comportement, appétit, peau…)
• Des contrôles simples à la maison permettent d’agir tôt
• Les antiparasitaires et vermifuges restent essentiels toute l’année

Entre prévention, routine et intuition : le vrai rythme d’un maître attentif

« Je l’ai trouvé allongé, les oreilles baissées, alors qu’il est d’habitude toujours le premier à sauter du lit… »

C’est comme ça que j’ai su que quelque chose clochait. Mon chien, Bounty, un bichon maltais joyeux et vif, s’était transformé en petite peluche inerte. J’avais respecté toutes les visites annuelles, les vaccins, l’alimentation… et pourtant, quelque chose avait échappé à mon radar.

Et c’est là que j’ai compris que le lien entre un maître et son chien ne remplace pas un bon suivi vétérinaire.
Mais faut-il pour autant courir chez le vétérinaire à la moindre toux ? Ou peut-on espacer les visites ? Quelle est la bonne fréquence pour assurer la santé de notre chien, sans tomber dans l’excès ou le laxisme ?

Cet article explore, avec nuance et passion, la vraie question derrière la question : comment prendre soin de son chien de manière régulière, intelligente et adaptée à son mode de vie.

Le grand principe : une visite annuelle… minimum

L’équivalent du “bilan santé” chez l’humain

Comme nous, les chiens ont besoin d’un check-up régulier, même quand tout semble aller bien.
Et c’est là que la visite annuelle entre en jeu.

Elle permet :

• de vérifier l’état général (poids, dentition, yeux, oreilles, peau, cœur…),
• de mettre à jour les vaccins (et parfois les documents officiels si on voyage),
• d’échanger avec le vétérinaire sur le comportement, l’alimentation, les éventuelles douleurs invisibles.

Cette visite est essentielle, même si ton chien semble en pleine forme. Parce que certains signes passent sous le radar du maître, mais pas du vétérinaire.

Selon une étude publiée dans The Journal of Small Animal Practice (2020), près de 60 % des pathologies chroniques débutantes chez le chien sont détectées lors de consultations de routine, et non à cause de symptômes visibles.

À quel âge commence-t-on les visites annuelles ?

Dès la première année. Et plus précisément après le protocole vaccinal du chiot, que l’on va détailler juste après.

Les chiots : un suivi beaucoup plus rapproché

Les premières semaines : un marathon vétérinaire (mais pour son bien)

Quand on adopte un chiot, on découvre rapidement que le carnet de santé ne va pas rester vide bien longtemps.

Voici un petit tableau clair pour s’y retrouver :

Ce suivi rapproché permet au vétérinaire de :

• repérer d’éventuelles anomalies (cardiaques, digestives, etc.),
• accompagner le maître dans l’éducation, l’alimentation, les habitudes,
• créer une relation positive avec le chien dès le plus jeune âge.

Anecdote perso : lors de la deuxième visite de Bounty à 3 mois, le vétérinaire a repéré une légère boiterie que je n’avais même pas remarquée. C’était une simple pousse osseuse normale, mais cette vigilance m’a donné confiance. On se sent accompagné.

Les chiens adultes : adapter la fréquence selon le mode de vie

Un chien d’intérieur aura-t-il les mêmes besoins qu’un chien de chasse ?

Bien sûr que non. Tout comme un humain sédentaire et un athlète de haut niveau n’ont pas le même carnet de santé.

La fréquence des visites peut légèrement varier selon le mode de vie de ton chien :

Des signaux d’alerte à ne jamais ignorer

Même entre deux rendez-vous, certains signes doivent t’alerter :

• Perte d’appétit soudaine
• Boiterie persistante
• Changement de comportement (agressivité, apathie)
• Gencives très pâles ou très rouges
• Grattage intense ou perte de poils localisée
• Vomissements ou diarrhée fréquents

Dans ces cas, même si tu as eu une visite récemment, consulte.
Et là, on entre dans le domaine de la médecine vétérinaire réactive, complémentaire à la médecine préventive.

La vieillesse : quand la prévention devient une routine de fond

Le vieillissement, ça se prépare

À partir de 7 ou 8 ans (parfois plus tôt selon la race), ton chien entre dans la seconde moitié de sa vie.
Et comme pour les humains, c’est là que certaines fragilités peuvent apparaître.

Le suivi vétérinaire se fait plus fréquent (souvent tous les 6 mois), avec parfois des bilans sanguins complets, des échographies, des radios, etc.

Pourquoi ?
Parce que les maladies les plus courantes à cet âge sont progressives, silencieuses, mais très impactantes si elles ne sont pas prises à temps :

• Insuffisance rénale
• Arthrose
• Troubles cardiaques
• Diabète
• Détérioration cognitive (oui, ça existe chez le chien aussi)

Ton rôle à toi, c’est d’observer

Ton chien ne va pas se plaindre. Il ne dira pas “j’ai mal au dos”.
Mais tu peux remarquer qu’il saute moins, qu’il met plus de temps à se lever, qu’il halète davantage.

Ces petits détails peuvent faire toute la différence.
Parles-en au vétérinaire. Mieux vaut un doute inutile qu’un vrai souci ignoré.

Et entre deux visites ? La prévention maison

Les “check-ups” que tu peux faire toi-même

Sans être vétérinaire, tu peux surveiller certains éléments à la maison :

• Poids : le peser tous les mois
• Yeux/oreilles : vérifier qu’il n’y a pas d’écoulement anormal
• Dents : surveiller le tartre, la mauvaise haleine
• Peau : passer la main pour détecter bosses, tiques, rougeurs
• Comportement : noter tout changement durable

Astuce : garde un petit carnet de santé maison (ou une appli dédiée comme Petable ou 11pets) pour noter tes observations et les transmettre au vétérinaire lors de la visite.

L’importance des antiparasitaires et vermifuges

Même si ton chien va bien, ne pas le protéger contre les parasites est une erreur courante.

• Vermifuge : tous les 3 mois (minimum), surtout s’il mange de l’herbe ou est en contact avec d’autres animaux.
• Antipuce et antitique : selon la saison et la zone géographique. En été et en forêt, une protection mensuelle est conseillée.

Un oubli peut entraîner des problèmes de peau, de digestion… voire des maladies plus graves comme la maladie de Lyme.

Le bon rythme, c’est celui qui allie routine et intuition

Alors, à quelle fréquence faut-il emmener son chien chez le vétérinaire ?
La réponse courte : au moins une fois par an.
La réponse longue : autant que nécessaire pour prévenir, surveiller et réagir intelligemment.

Il n’y a pas de règle rigide. Il y a ton chien, sa vie, son âge, son état.
Et il y a toi : ton regard, ton attention, ta disponibilité à écouter ton intuition.

Parce qu’un bon maître, ce n’est pas celui qui consulte “juste quand il faut”.
C’est celui qui agit avec bon sens, confiance et amour.

Et toi, à quand remonte la dernière visite chez le véto ?