Le bichon maltais peut-il rester seul à la maison ? Ce chien affectueux n’est pas naturellement fait pour la solitude, mais il peut apprendre à la gérer. Avec des routines rassurantes, un apprentissage progressif et quelques astuces bien pensées, il est tout à fait possible de concilier vie active et bien-être du bichon.
- Le bichon maltais supporte mal la solitude naturelle
- Un apprentissage progressif est indispensable
- Des signes de mal-être peuvent apparaître : aboiements, destructions…
- Des solutions existent : jouets, routines, dog-sitter
- Chaque chien est différent : l’observation est clé
Un jour, une amie m’a confié : “J’aimerais trop un bichon maltais, mais je travaille toute la journée… Tu crois qu’il tiendrait le coup ?”
Et là, j’ai vu dans ses yeux ce mélange de désir et de culpabilité que tant de futurs maîtres connaissent.
Car oui, cette question revient sans cesse : le bichon maltais peut-il rester seul sans souffrir ?
Je ne vais pas te faire languir : le bichon maltais n’est pas le champion de la solitude. C’est un chien affectueux, dépendant de ses humains, qui aime être au centre de l’attention. Mais… ce n’est pas une fatalité. Tout dépend de ton mode de vie, de ton engagement et surtout de ton approche.
Dans cet article, on va explorer en profondeur ce lien si particulier qu’entretient le bichon maltais avec la solitude. Tu verras, c’est à la fois fascinant, parfois touchant, et surtout plein d’enseignements concrets pour t’aider à faire les bons choix.
Un chien “de compagnie”… au sens littéral
Commençons par un fait souvent oublié : le bichon maltais a été élevé depuis des siècles pour être un chien de compagnie. Pas un gardien, pas un chasseur, pas un chien de travail. Non, un compagnon de salon, de bras et de câlins.
Il figurait déjà sur les genoux des nobles romains, puis dans les tableaux de la Renaissance, et même dans les sacs à main des dames de la cour sous Louis XV. Un vrai chien de présence.
Un attachement fort et naturel
Ce passé laisse une empreinte profonde : le bichon maltais développe un attachement fort à ses humains. Il aime suivre son maître de pièce en pièce, se coucher à ses pieds, poser sa tête sur ses genoux. Il est littéralement programmé pour vivre en symbiose avec l’humain.
Alors forcément, quand la porte se ferme et que tu t’absentes, il peut se sentir abandonné.
Un peu comme un enfant très sensible qu’on laisse seul trop longtemps.
Mais est-ce que cela veut dire qu’il est incapable de rester seul ? Pas forcément. Il faut juste comprendre comment l’aider à gérer cette solitude.
La solitude chez le chien : pas une émotion, un apprentissage
Quand j’ai eu mon premier bichon, je me suis fait avoir. Je croyais qu’il allait naturellement comprendre que je revenais toujours.
Mais après deux semaines, je suis revenu un jour du travail et j’ai retrouvé le paillasson réduit en miettes, la poubelle renversée… et un chien qui hurlait comme un loup dès que je touchais à mes chaussures. J’avais créé un véritable stress de séparation… sans le vouloir.
La solitude, ça s’apprend (et ça se prépare)
Comme le rappelle la vétérinaire comportementaliste Hélène Gateau, la solitude n’est pas un état naturel pour un chien domestique. Elle explique dans ses conférences que “la solitude se travaille comme un muscle : à petites doses, avec progressivité”.
Et c’est exactement là que se trouve la clé : le bichon maltais peut apprendre à rester seul, mais il faut l’y préparer activement, pas attendre qu’il “s’habitue tout seul”.
Quels sont les signes que ton bichon maltais vit mal la solitude ?
Avant de parler de solutions, il faut savoir reconnaître les signaux d’alerte.
Car non, un chien qui dort toute la journée n’est pas forcément épanoui. Et un chien calme peut aussi être résigné.
Symptômes courants de mal-être en ton absence :
- Aboiements ou hurlements répétés, dès que tu fermes la porte.
- Destructions ciblées, notamment d’objets avec ton odeur (chaussures, coussins, vêtements).
- Propreté oubliée : urines ou selles alors qu’il est normalement propre.
- Comportements obsessionnels : se lécher compulsivement, tourner en rond, haleter sans raison.
Certaines études, comme celle menée par l’université d’Helsinki (2020), estiment que jusqu’à 20 % des chiens domestiques souffriraient d’un trouble lié à la séparation, avec des pics plus fréquents chez les races de compagnie.
Et le bichon maltais, avec son tempérament sensible et son besoin de proximité, fait partie des chiens les plus concernés.
Comment aider un bichon maltais à mieux vivre la solitude ?
C’est la question essentielle. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il existe plein de stratégies efficaces, douces et progressives.
1. Créer des rituels rassurants
Les chiens adorent les routines. Elles leur donnent des repères. Alors, crée une séquence stable à chaque départ : mets ton manteau, donne-lui une friandise spéciale “départ”, dis une phrase toujours identique (“Je reviens vite, mon loulou !”), et pars.
Ce petit rituel agit comme une ancre émotionnelle. Ton chien comprend que tu pars, mais surtout… que tu vas revenir.
2. Apprendre la solitude petit à petit
Ne pars pas six heures d’un coup dès le premier jour. Commence par des absences de quelques minutes, puis allonge progressivement. Et surtout, évite les départs trop émotionnels (ne le serre pas trop fort, ne t’éternise pas sur les adieux).
Il doit comprendre que partir n’est pas un drame. C’est juste un moment temporaire.
3. L’occuper intelligemment
Un chien qui a quelque chose à faire… pense moins à ton absence.
Laisse-lui :
- Un tapis de léchage avec du fromage frais.
- Des jouets à mâcher (type Kong).
- Un fond musical doux (jazz, musique classique).
- Une caméra interactive si tu veux surveiller et même parler avec lui.
Personnellement, j’ai vu une vraie différence quand j’ai commencé à cacher des friandises un peu partout dans l’appartement. Mon bichon passait un bon moment à les chercher, au lieu de pleurer sur le paillasson.
4. Travailler l’autonomie au quotidien
Et si la vraie solution, c’était d’encourager ton bichon à ne pas te suivre partout ?
Commence par des jeux où tu lui demandes de rester dans une pièce pendant que tu es dans une autre. Félicite-le à chaque réussite. Montre-lui qu’il peut être bien… même sans toi.
Peut-on avoir un bichon maltais en travaillant à temps plein ?
C’est la question que beaucoup se posent, et je ne vais pas te mentir : ce n’est pas évident, mais c’est faisable… si tu t’organises.
Ce que tu peux mettre en place :
- Faire appel à un dog-sitter pour une promenade en milieu de journée.
- Demander à un voisin ou un proche de passer 30 minutes dans la journée.
- Travailler de chez toi 1 à 2 jours par semaine, si c’est possible.
- Regrouper des journées plus longues avec des journées plus courtes, pour qu’il ne soit pas seul tous les jours autant.
L’idée, c’est de créer de la variété dans son quotidien, même en ton absence. Et ne culpabilise pas : un chien seul quelques heures par jour, ça reste dans le domaine du raisonnable… s’il est bien préparé.
Et si ton bichon maltais ne supporte vraiment pas la solitude ?
Il existe des cas plus difficiles. Certains bichons peuvent développer une véritable anxiété de séparation, qui nécessite un accompagnement professionnel.
Quand consulter ?
- Si ton chien hurle pendant des heures (les voisins te le diront vite…).
- S’il se blesse (en grattant la porte, par exemple).
- S’il refuse de manger ou de boire en ton absence.
Un vétérinaire ou un comportementaliste canin pourra t’aider à mettre en place un protocole adapté, souvent très efficace.
Un chien sensible, pas fragile
Alors, le bichon maltais supporte-t-il la solitude ?
Pas naturellement, mais il peut apprendre à la gérer, avec ton aide, ta patience, et un peu de stratégie.
C’est un chien au cœur tendre, qui ne demande qu’à aimer et à être aimé. Ce lien fort avec toi, c’est ce qui fait tout son charme… mais aussi sa vulnérabilité.
Et si tu y penses bien : n’est-ce pas aussi une belle leçon d’attachement, à une époque où l’on court souvent dans tous les sens, en oubliant ce qui compte ?
À toi de jouer : tu n’as pas à être parfait, juste présent, attentif, et un peu créatif. Ton bichon ne te demande pas plus. Et crois-moi, quand tu verras sa petite tête joyeuse t’accueillir après une journée de travail, tu sauras que ça valait le coup d’en prendre soin, même (et surtout) quand tu n’étais pas là.
Et toi ? As-tu déjà vécu cette question de la solitude avec ton bichon maltais ou un autre chien sensible ? As-tu trouvé une astuce qui a fait des merveilles ? N’hésite pas à partager ton expérience en commentaire… ça pourrait aider plus d’un maître en devenir.
FAQ – Le bichon maltais peut-il rester seul ?
Combien d’heures un bichon maltais peut-il rester seul ?
Un bichon maltais adulte bien préparé peut rester seul 4 à 6 heures. Il est essentiel de l’y habituer progressivement dès le plus jeune âge pour éviter les troubles de séparation.
Quels sont les signes qu’un bichon maltais ne supporte pas la solitude ?
Aboiements, destructions, malpropreté ou comportements obsessionnels (léchage excessif, halètement…) sont autant de signes que la solitude est mal vécue.
Comment aider un bichon maltais à mieux vivre la solitude ?
En instaurant une routine rassurante, en utilisant des jouets d’occupation (Kong, tapis de léchage), et en fractionnant les absences avec des retours progressifs. L’aide d’un comportementaliste peut aussi être bénéfique.
Peut-on avoir un bichon maltais en travaillant à temps plein ?
Oui, à condition d’organiser son quotidien : promenades déléguées, dog-sitter, jours de télétravail, ou visites ponctuelles permettent d’équilibrer les absences.
Que faire si mon bichon panique dès que je pars ?
Il peut s’agir d’un trouble anxieux nécessitant un accompagnement. Consultez un vétérinaire ou un éducateur comportementaliste pour mettre en place une désensibilisation douce.