Le bichon maltais supporte-t-il bien les trajets en voiture ? Ce guide explore les causes possibles de son inconfort, les bons réflexes pour l’habituer, et les solutions pratiques pour voyager sereinement avec ton chien.
- Le bichon maltais est proche de l’humain mais sensible au stress
- Certains chiens souffrent du mal des transports (vomissements, halètements, tremblements)
- L’habituation à la voiture doit commencer tôt et par étapes positives
- Une caisse de transport ou harnais adapté améliore sa sécurité et son confort
- Avant le départ : jeûne léger, promenade, objets familiers
- En cas de difficulté : solutions naturelles ou traitements vétérinaires possibles
Un petit chien sur la banquette arrière, un grand sujet à l’avant
“Il a vomi… encore.”
Je venais tout juste d’attacher Oscar, mon bichon maltais de six mois, dans sa caisse de transport flambant neuve. On partait pour un petit week-end en Bretagne, rien d’extraordinaire : 3 heures de route, une pause pique-nique au milieu… et beaucoup de bonne humeur.
Sauf qu’au bout de 20 minutes, Oscar avait la langue pendante, les yeux larmoyants, puis… un joli cadeau sur son plaid. Voilà. Le ton était donné.
Depuis ce jour, je me suis posé cette question mille fois :
“Est-ce que le bichon maltais est fait pour voyager en voiture ?”
Et si tu lis cet article, c’est probablement que tu t’interroges aussi — peut-être avant de partir en vacances, d’aller chez le vétérinaire, ou simplement de traverser la ville.
Voyons donc, ensemble, ce que disent l’expérience, les faits et la biologie canine.
1. Le bichon maltais : un petit chien adaptable, mais sensible
Une race faite pour vivre près de l’humain
Le bichon maltais est reconnu pour sa sociabilité, son attachement profond à son maître, et son envie constante d’être dans tes pattes… ou sur tes genoux.
Ce n’est pas un chien indépendant. C’est un vrai compagnon de vie.
En théorie, ça le rend plutôt favorable aux déplacements :
Il préfère venir avec toi plutôt que d’être laissé seul à la maison. Il n’a pas besoin de courir pendant des heures comme un husky, ni d’un jardin. Un sac de transport douillet et un maître calme peuvent suffire à son bonheur.
Mais attention à sa sensibilité émotionnelle
Là où le bât blesse, c’est que le bichon maltais est très sensible au stress. Bruits, vibrations, changements d’environnement… tout cela peut le déstabiliser rapidement, surtout s’il n’a pas été habitué jeune.
🧠 Une étude publiée dans le Journal of Veterinary Behavior (2017) a mis en évidence que les petites races, notamment les bichons, présentent un taux de cortisol plus élevé dans les contextes de transport non familiers.
Résultat : certains bichons s’adaptent très bien aux trajets en voiture, d’autres montrent rapidement des signes d’inconfort, voire de mal des transports.
2. Les signes que ton bichon n’aime pas la voiture
Avant de foncer chez le vétérinaire ou d’acheter des calmants, il faut savoir reconnaître les vrais signaux d’inconfort.
| Comportement observé | Ce que cela peut signifier |
|---|---|
| Halètements excessifs | Stress ou surchauffe |
| Tremblements | Peur ou inconfort physique |
| Vomissements | Mal des transports (cinétose) |
| Salivation abondante | Signe précurseur de nausée |
| Gémissements, aboiements | Anxiété ou frustration |
| Refus de monter dans la voiture | Mémorisation négative du trajet précédent |
Anecdote : “Le premier mois, Bella adorait monter dans la voiture. Puis un jour, on l’a emmenée chez le vétérinaire. Depuis, elle panique dès qu’on ouvre le coffre. On a dû tout reprendre de zéro.” — Élodie, propriétaire d’un bichon de 2 ans
3. Pourquoi certains bichons ont du mal avec les trajets ?
Le mal des transports : une réalité canine
Eh oui, les chiens aussi peuvent avoir le mal des transports, et particulièrement les chiots ou les jeunes chiens dont le système vestibulaire (l’organe de l’équilibre dans l’oreille interne) n’est pas encore complètement mature.
Cela explique pourquoi un chiot de 4 mois peut vomir en voiture, alors qu’il sera parfaitement à l’aise à 1 an.
Le lien émotionnel avec l’expérience
Un autre facteur important, c’est l’association émotionnelle que fait le chien avec la voiture.
S’il est systématiquement emmené en voiture pour :
- des visites vétérinaires stressantes,
- des toilettages pas très doux,
- ou des moments où tu es tendu toi-même…
Alors il va finir par associer la voiture à quelque chose de désagréable. Et le stress va augmenter à chaque trajet.
Tu te rappelles le principe de Pavlov ? C’est un peu ça. À force de répétitions, la voiture devient une “cloche” qui annonce une mauvaise nouvelle.
4. Peut-on habituer un bichon maltais à la voiture ?
Bonne nouvelle : oui, et c’est même recommandé très tôt
L’idéal est d’introduire la voiture de manière positive dès le plus jeune âge. Et ça, peu de maîtres le savent ou y pensent au bon moment.
Voici un petit plan progressif pour l’habituer :
| Étape | Objectif | Conseil |
|---|---|---|
| 1. Le laisser explorer la voiture à l’arrêt | Créer une première association neutre/positive | Laisse-le renifler, monte avec lui, donne une friandise |
| 2. Démarrer le moteur sans rouler | Habituation au bruit | Parle-lui calmement, fais comme si c’était normal |
| 3. Faire de petits trajets de 2-3 minutes | Associer le mouvement à une expérience neutre | Termine toujours par une récompense ou un moment agréable |
| 4. Augmenter progressivement la durée | Construire la tolérance | Alterne différents types de routes (ville, campagne) |
| 5. Éviter les trajets “traumatisants” au début | Préserver l’association positive | Pas de rendez-vous véto pour les 3 premiers trajets si possible |
💡 Astuce : place toujours ton bichon dans une caisse de transport confortable, ou utilise un harnais de sécurité adapté à la voiture. Cela limite les mouvements parasites et réduit les risques de blessures en cas de freinage.
5. Conseils pratiques pour un voyage serein avec ton bichon
Avant le départ
- Évite de lui donner à manger 2 heures avant le trajet pour limiter les vomissements.
- Sors-le pour une bonne promenade afin qu’il fasse ses besoins.
- Prépare son espace : couverture, jouet qu’il connaît, un t-shirt à toi avec ton odeur (effet rassurant garanti).
- Ouvre légèrement une vitre (mais attention aux courants d’air directs).
Pendant le trajet
- Roule de manière fluide : évite les coups de frein, les virages brusques.
- Parle-lui doucement, comme si tu discutais avec un enfant. Ta voix l’apaise.
- Fais des pauses toutes les 1h30 à 2h, surtout sur les longs trajets.
- Ne laisse jamais ton chien seul dans la voiture en été (même 5 minutes).
Et si rien ne fonctionne ?
Parfois, malgré tous tes efforts, ton bichon continue à mal supporter les trajets. Dans ce cas, il existe :
- Des phytothérapies douces (fleurs de Bach, huiles calmantes),
- Des sprays apaisants à base de phéromones (type Adaptil),
- Des compléments alimentaires naturels (Zylkene, Anxitane, sur avis vétérinaire),
- Et en dernier recours, des médicaments contre le mal des transports prescrits par un vétérinaire.
🧠 Une étude parue dans Veterinary Therapeutics (2012) a montré que l’administration de maropitant (Cerenia) réduisait significativement les vomissements et les signes de stress chez les chiens sujets au mal des transports.
Oui, le bichon maltais peut aimer la voiture… mais il faut l’y préparer
Alors, le bichon maltais supporte-t-il les trajets en voiture ?
Oui, à condition d’être accompagné, préparé, et respecté dans ses besoins.
C’est un chien intelligent, sensible, qui s’attache énormément à son humain. Il peut donc devenir un compagnon de route formidable, pour peu qu’on lui laisse le temps d’apprendre, d’associer la voiture à quelque chose de positif, et qu’on l’écoute vraiment.
Et parfois, il suffit de peu : un mot doux, une pause en forêt, un plaid familier sur la banquette… pour transformer un trajet pénible en moment de calme partagé.
Et toi, comment réagit ton bichon en voiture ?
🚗 Questions fréquentes sur le bichon maltais en voiture
Le bichon maltais supporte-t-il bien les trajets ?
Oui, s’il est habitué progressivement ! Sa sensibilité au stress demande une approche douce : caisse confortable, trajets courts au début, et beaucoup de patience pour créer des associations positives.
Comment l’habituer à la voiture ?
Par étapes : exploration de la voiture à l’arrêt, moteur allumé sans rouler, puis trajets de 2-3 minutes avec récompenses. Évitez les destinations stressantes (véto) durant l’apprentissage.
Quels sont les signes de mal-être ?
Halètements, tremblements, vomissements, salivation excessive, gémissements ou refus de monter. Ces signaux indiquent un stress ou mal des transports nécessitant une rééducation progressive.
Que faire s’il vomit en voiture ?
Jeûne 2h avant le trajet, caisse stable, conduite fluide et pauses régulières. Si ça persiste, consultez un vétérinaire pour des solutions naturelles ou traitements anti-mal des transports.
Une caisse de transport est-elle obligatoire ?
Fortement recommandée ! Elle améliore la sécurité, réduit le stress en limitant les mouvements parasites, et crée un espace rassurant et familier pour votre bichon.
À partir de quel âge peut-on l’emmener ?
Dès 8-10 semaines après les premiers vaccins. Plus tôt vous commencez l’habituation avec des trajets courts et positifs, mieux c’est ! Les chiots sont plus sensibles mais s’améliorent avec l’âge.